J’aime la complexité…le bruit et les interférences. J’aime la ville. La province…j’y ai grandi. Une histoire de calme et de quiétude. Moi…je préfère les controverses et les superpositions. Les sons, les odeurs et les visions si embrouillées qu’elles en deviennent claires. Parfaites pour un paysage de fond sur lequel se profile ma vie. Ma sérénité à moi vient du brouhaha des autres. Il calme ma personnalité mouvementée.
Monday, October 02, 2006
Monday, August 21, 2006
Sunday, August 20, 2006
Thursday, August 17, 2006
Beyrouth renaît dans le noir…
Un soir d’après-guerre à Beyrouth…
Il n’y a pas d’électricité… ou très peu.
Le centre-ville est tapi dans une nuit fantôme.
Achrafieh revêt un habit noir presque endeuillé.
Gemayzeh est pleine à craquer… effrontée et animée.
Les bars sont si pleins qu’ils débordent dans la rue.
L’oubli et la fin des attaques se soulent dans ces espaces si petits qui empestent la vie.
Quartier de la ville où se lient d’amitié quotidien et fin des hostilités.
Le fil manquant entre la peur et la vie qui reprend.
Dans ses verres pleins d’alcool renaît une existence normale faite de veillées… d’amitiés et de rencontres.
Mondanité et jovialité d’une société libanaise qui fait ça comme personne.
Imparable…
Si seulement les guerres se livraient sur ce terrain-là…
On serait sûr de toujours gagner.
Il n’y a pas d’électricité… ou très peu.
Le centre-ville est tapi dans une nuit fantôme.
Achrafieh revêt un habit noir presque endeuillé.
Gemayzeh est pleine à craquer… effrontée et animée.
Les bars sont si pleins qu’ils débordent dans la rue.
L’oubli et la fin des attaques se soulent dans ces espaces si petits qui empestent la vie.
Quartier de la ville où se lient d’amitié quotidien et fin des hostilités.
Le fil manquant entre la peur et la vie qui reprend.
Dans ses verres pleins d’alcool renaît une existence normale faite de veillées… d’amitiés et de rencontres.
Mondanité et jovialité d’une société libanaise qui fait ça comme personne.
Imparable…
Si seulement les guerres se livraient sur ce terrain-là…
On serait sûr de toujours gagner.
La Syrie s’en mêle
Depuis le cessez le feu… on observe un retour en force des discours syriens.
Ceux-là même qu’on croyait ne plus jamais entendre… ni même imaginer ouïr.
Les bombardements ont cessé laissant la place à des bombes en paroles.
A vous glacer le sang.
Puis vinrent les réponses aux discours syriens…
Virulents et sur la défensive.
On conclue par un retour à la case départ.
Une déclaration du ministre syrien des affaires étrangères…
« On réglera l’affaire des hameaux de Chebaa (cause essentielle du problème) après la libération du Golan »…
Dans mille ans peut-être… peut-être pas.
On sera encore là… à se battre.
Ou plutôt à subir des attaques.
D'autres réponses s'ajoutèrent.
Hariri junior puis Joumblatt… et tout le venin que la Syrie a cultivé pendant longtemps lui saute à la figure.
En tout cas… on peut se féliciter de tous nos voisins.
Et de leur amour démesuré à notre égards.
Ceux-là même qu’on croyait ne plus jamais entendre… ni même imaginer ouïr.
Les bombardements ont cessé laissant la place à des bombes en paroles.
A vous glacer le sang.
Puis vinrent les réponses aux discours syriens…
Virulents et sur la défensive.
On conclue par un retour à la case départ.
Une déclaration du ministre syrien des affaires étrangères…
« On réglera l’affaire des hameaux de Chebaa (cause essentielle du problème) après la libération du Golan »…
Dans mille ans peut-être… peut-être pas.
On sera encore là… à se battre.
Ou plutôt à subir des attaques.
D'autres réponses s'ajoutèrent.
Hariri junior puis Joumblatt… et tout le venin que la Syrie a cultivé pendant longtemps lui saute à la figure.
En tout cas… on peut se féliciter de tous nos voisins.
Et de leur amour démesuré à notre égards.
Tuesday, August 15, 2006
Surenchère pour la reconstruction
Tout le monde veut reconstruire.
Les dés sont jetés…
A qui va le plus vite…
A qui construit le plus…
Le Sayed a promis hier 15 000 habitations en six mois.
Le gouvernement fait des pieds et des mains pour remettre en état les villages du Sud.
En ma qualité d’architecte… j’ai reçu ce matin trois propositions d’intégrer des mouvements volontaires pour la reconstruction.
La trêve a été signée hier et nous voila déjà…
Course à l’argent… course à l’aide… course à la réussite.
Nous courrons toujours pour rattraper un désastre.
Rien ne semble nous abattre.
Nous ne nous décourageons apparemment jamais.
Sommes nous les plus forts ?
Ou sommes nous juste inconscients.
Les dés sont jetés…
A qui va le plus vite…
A qui construit le plus…
Le Sayed a promis hier 15 000 habitations en six mois.
Le gouvernement fait des pieds et des mains pour remettre en état les villages du Sud.
En ma qualité d’architecte… j’ai reçu ce matin trois propositions d’intégrer des mouvements volontaires pour la reconstruction.
La trêve a été signée hier et nous voila déjà…
Course à l’argent… course à l’aide… course à la réussite.
Nous courrons toujours pour rattraper un désastre.
Rien ne semble nous abattre.
Nous ne nous décourageons apparemment jamais.
Sommes nous les plus forts ?
Ou sommes nous juste inconscients.
La victoire a deux visages
Comme dans les jeux d’enfants... tout le monde est sorti gagnant de la guerre.
Les journaux israéliens parlent de leur victoire.
Le dernier passage télévisé du Sayed revendique son triomphe.
En Iran… on célèbre.
Même les métros sont gratuits.
La gloire fut si grande qu’on la partagea en deux.
Ou bien alors elle est schizophrène… bipolaire ou un truc psychiatrique de ce genre.
Le Liban semble être le seul perdant.
Ses enfants… son infrastructure… ses villages.
Les pertes sont elles fictives?
Ou devons nous conclure qu’elles ne comptent pas.
Etait il nécessaire de nous détruire pour faire ce bonheur général et unanime.
Les journaux israéliens parlent de leur victoire.
Le dernier passage télévisé du Sayed revendique son triomphe.
En Iran… on célèbre.
Même les métros sont gratuits.
La gloire fut si grande qu’on la partagea en deux.
Ou bien alors elle est schizophrène… bipolaire ou un truc psychiatrique de ce genre.
Le Liban semble être le seul perdant.
Ses enfants… son infrastructure… ses villages.
Les pertes sont elles fictives?
Ou devons nous conclure qu’elles ne comptent pas.
Etait il nécessaire de nous détruire pour faire ce bonheur général et unanime.
Monday, August 14, 2006
La fin de la vie comme nous la connaissons
Le nouveau Liban…
À partir d’aujourd’hui… quelle face va revêtir ce pays.
Allons-nous sombrer dans le drame… allons-nous commencer à exister.
Allons-nous prouver que la cohabitation est possible… allons-nous confirmer le scepticisme international.
Allons-nous rester… allons-nous partir.
Cet été sanglant marque la fin d’une époque.
Trop de décisions ont été prononcées en notre nom…
Trop de batailles se sont déroulées sur nos terres…
Le statut de cheval de bataille ne nous sieds plus.
Il est temps de se prendre en charge… ou de crever.
Il est temps d’être un pays.
Un peuple… une démocratie.
Une laïcité…
À partir d’aujourd’hui… quelle face va revêtir ce pays.
Allons-nous sombrer dans le drame… allons-nous commencer à exister.
Allons-nous prouver que la cohabitation est possible… allons-nous confirmer le scepticisme international.
Allons-nous rester… allons-nous partir.
Cet été sanglant marque la fin d’une époque.
Trop de décisions ont été prononcées en notre nom…
Trop de batailles se sont déroulées sur nos terres…
Le statut de cheval de bataille ne nous sieds plus.
Il est temps de se prendre en charge… ou de crever.
Il est temps d’être un pays.
Un peuple… une démocratie.
Une laïcité…
Le début de l’angoisse
Le cessez-le-feu ne rassure personne.
Cessez n’est pas arrêtez…
Le silence est peureux… inquiet et insomniaque.
Des rumeurs courent…
Le fantôme d’une nouvelle guerre civile se faufile dans les esprits.
Le constat des dégâts… des atrocités se confirme.
La journée d’avant a fait ce qu’elle a pu pour porter les ravages à leur apogée.
Aujourd’hui… tout semble retourner dans l’ordre.
Un ordre désuet.
D’un autre temps… d’une autre vie.
L’embargo aérien… maritime et terrestre pare d’ironie la fin de cette guerre.
Le bruit des avions se fait entendre… ronronnant gentiment.
L’air est lourd…
Des réfugiés tentent de regagner leur village.
On les avertit…
Bombes non explosées… maisons détruites…
Pourtant aucun support moral ne se manifeste.
Un soldat est mort ce matin à 6h55… cinq minutes avant l’arrêt des agressions.
La réunion des ministres a été annulée hier… on parle de discorde.
Le gouvernement s’est pourtant engagé… il est responsable aux yeux du monde entier.
L’avenir ne s’annonce pas radieux… cependant des optimistes continuent de croire.
Ils nous permettent de survivre.
Cessez n’est pas arrêtez…
Le silence est peureux… inquiet et insomniaque.
Des rumeurs courent…
Le fantôme d’une nouvelle guerre civile se faufile dans les esprits.
Le constat des dégâts… des atrocités se confirme.
La journée d’avant a fait ce qu’elle a pu pour porter les ravages à leur apogée.
Aujourd’hui… tout semble retourner dans l’ordre.
Un ordre désuet.
D’un autre temps… d’une autre vie.
L’embargo aérien… maritime et terrestre pare d’ironie la fin de cette guerre.
Le bruit des avions se fait entendre… ronronnant gentiment.
L’air est lourd…
Des réfugiés tentent de regagner leur village.
On les avertit…
Bombes non explosées… maisons détruites…
Pourtant aucun support moral ne se manifeste.
Un soldat est mort ce matin à 6h55… cinq minutes avant l’arrêt des agressions.
La réunion des ministres a été annulée hier… on parle de discorde.
Le gouvernement s’est pourtant engagé… il est responsable aux yeux du monde entier.
L’avenir ne s’annonce pas radieux… cependant des optimistes continuent de croire.
Ils nous permettent de survivre.
Sunday, August 13, 2006
Que reste-t-il de ce pays ?
Ce pays qui fut un jour beau… accueillant et joyeux.
Que reste-t-il de sa bonne humeur.
Cette énergie qui se recycle depuis des décennies à survivre.
Guerre après guerre… destruction après destruction…
Folie des uns… criminalité des autres… il en a vu de toutes les couleurs.
Cette force durable qui se perpétue.
Elle crée et recrée… désastre après désastre ce paradis commerçant au soleil.
Ce ciel bleu… ces montagnes… ces eaux et cette mer… seront-il à la hauteur du mythe.
Et notre résistance légendaire…
Cette âme de guerrier… de survivant… de conquérant… de marchand domptera-t elle l’abattement.
La fatigue… et le désabusement.
Je me tiens aujourd’hui face à cette absurdité que nous vivons et me félicite.
Je me félicite de ce peuple.
De ce pays.
Au nom de l’endurance et du courage... des astuces de vie et des compromis avec la mort.
Je me félicite… du sourire et de la flamme que je retrouve encore dans les gestes de mes compatriotes.
Je trouverais mon courage dans leur ambition… leur volonté de refaire et de revivre.
Je me félicite d’être née libanaise.
Que reste-t-il de sa bonne humeur.
Cette énergie qui se recycle depuis des décennies à survivre.
Guerre après guerre… destruction après destruction…
Folie des uns… criminalité des autres… il en a vu de toutes les couleurs.
Cette force durable qui se perpétue.
Elle crée et recrée… désastre après désastre ce paradis commerçant au soleil.
Ce ciel bleu… ces montagnes… ces eaux et cette mer… seront-il à la hauteur du mythe.
Et notre résistance légendaire…
Cette âme de guerrier… de survivant… de conquérant… de marchand domptera-t elle l’abattement.
La fatigue… et le désabusement.
Je me tiens aujourd’hui face à cette absurdité que nous vivons et me félicite.
Je me félicite de ce peuple.
De ce pays.
Au nom de l’endurance et du courage... des astuces de vie et des compromis avec la mort.
Je me félicite… du sourire et de la flamme que je retrouve encore dans les gestes de mes compatriotes.
Je trouverais mon courage dans leur ambition… leur volonté de refaire et de revivre.
Je me félicite d’être née libanaise.
Une armée à protéger
L’armée est prise en captivité.
Marjayoun… ils sont prisonniers dans leur propre caserne.
400 soldats impuissants… aussi démunis que les civils.
Otages d’une guerre qui ne les concerne pas… où ils ne comprennent rien et n’agissent pas.
A la merci de leur bourreaux…
Captifs non négociables… non négociés.
Etrangers à ce conflit dont ils devaient être le centre.
On leur a tout permis… sauf de faire leur devoir.
Des militaires interdits du droit de se battre… de mourir pour la nation.
Deux jours plus tard… ils furent libérés.
Même leur détention s’était avéré inutile.
Dans le convoi qui les transportait... eux et les habitants du village... un raid rechargea.
Acharnement et 14 morts.
Pourtant après le cessez-le-feu prévu pour lundi matin... l'armée sera en charge.
Marjayoun… ils sont prisonniers dans leur propre caserne.
400 soldats impuissants… aussi démunis que les civils.
Otages d’une guerre qui ne les concerne pas… où ils ne comprennent rien et n’agissent pas.
A la merci de leur bourreaux…
Captifs non négociables… non négociés.
Etrangers à ce conflit dont ils devaient être le centre.
On leur a tout permis… sauf de faire leur devoir.
Des militaires interdits du droit de se battre… de mourir pour la nation.
Deux jours plus tard… ils furent libérés.
Même leur détention s’était avéré inutile.
Dans le convoi qui les transportait... eux et les habitants du village... un raid rechargea.
Acharnement et 14 morts.
Pourtant après le cessez-le-feu prévu pour lundi matin... l'armée sera en charge.
Saturday, August 12, 2006
Un homme qui pleure
Dans un Orient machiste et patriarcal… est il permis d’avoir une âme.
Habitué aux figures d’hommes qui crient… s’emportent et nous mènent à la mort… comment accepter un premier ministre qui a du cœur.
Un homme au pouvoir qui à trois reprises verse trois larmes.
Ce technocrate vient d’un temps de paix où l’économie et la démocratie avaient encore de la valeur.
En l’espace d’un an… il fit face à la mort d’un mentor et ami… l’indépendance d’un pays et l’attaque israélienne sur le liban.
Rôdé aux jeux de la raison… mal préparé aux horreurs d’une guerre de force inégale... il regarde ces cadavres d’enfants et s’étrangle dans une boule d’émotion.
Cette sensibilité nous mènera-t-elle quelque part… où sommes nous perdus d’avance face à l’effondrement émotif d’un gouvernement de la dernière chance.
Les hommes de cœur seront la face nouvelle d’un Orient en voie de reconstitution.
Ils précèdent peut-être l’ère des femmes… et la paix dans le monde.
Habitué aux figures d’hommes qui crient… s’emportent et nous mènent à la mort… comment accepter un premier ministre qui a du cœur.
Un homme au pouvoir qui à trois reprises verse trois larmes.
Ce technocrate vient d’un temps de paix où l’économie et la démocratie avaient encore de la valeur.
En l’espace d’un an… il fit face à la mort d’un mentor et ami… l’indépendance d’un pays et l’attaque israélienne sur le liban.
Rôdé aux jeux de la raison… mal préparé aux horreurs d’une guerre de force inégale... il regarde ces cadavres d’enfants et s’étrangle dans une boule d’émotion.
Cette sensibilité nous mènera-t-elle quelque part… où sommes nous perdus d’avance face à l’effondrement émotif d’un gouvernement de la dernière chance.
Les hommes de cœur seront la face nouvelle d’un Orient en voie de reconstitution.
Ils précèdent peut-être l’ère des femmes… et la paix dans le monde.
Thursday, August 10, 2006
Les flocons du mois d’Août
Sodeco… 14h00.
Les déjeuners sont devenus nos seules sorties.
Le reste du temps on se terre dans les maisons… ou on travaille.
Autant que possible dans des circonstances pareilles.
Une avalanche soudaine de flocons de neige nous couvre.
Des papiers… blancs.
Des tracts israéliens…
Il s’est mis à pleuvoir des avertissements.
Ecrits en arabe… ils stipulent la prochaine attaque sur la zone telle… telle et telle.
Sont avertis les partisans du Hezbollah... et les autres.
Autour de nous… la population court récupérer ces tracts… dans l’air et sur le sol.
Pour le souvenir ou pour mieux comprendre son malheur… ainsi écrit noir sur blanc.
Décidément le ciel s’acharne sur nous… Dieu est en vacances.
Les déjeuners sont devenus nos seules sorties.
Le reste du temps on se terre dans les maisons… ou on travaille.
Autant que possible dans des circonstances pareilles.
Une avalanche soudaine de flocons de neige nous couvre.
Des papiers… blancs.
Des tracts israéliens…
Il s’est mis à pleuvoir des avertissements.
Ecrits en arabe… ils stipulent la prochaine attaque sur la zone telle… telle et telle.
Sont avertis les partisans du Hezbollah... et les autres.
Autour de nous… la population court récupérer ces tracts… dans l’air et sur le sol.
Pour le souvenir ou pour mieux comprendre son malheur… ainsi écrit noir sur blanc.
Décidément le ciel s’acharne sur nous… Dieu est en vacances.
Des bombes à nos funérailles
Dans leur testament… les martyrs de Chiyah ont demandés des bombes à leurs funérailles.
En pleine cérémonie de deuil… voilà les avions.
Les bombardiers sont au rendez-vous… prêts à attaquer.
Ils attaquent bien évidemment.
Même les morts sont dans leur ligne de mire à présent.
Mieux valent deux morts qu’une.
On raconte qu’ils préparent des bombes capables de nous traquer dans l’au-delà.
Espérons que ça va leur prendre du temps… avant de pouvoir dévaster nos paradis.
En pleine cérémonie de deuil… voilà les avions.
Les bombardiers sont au rendez-vous… prêts à attaquer.
Ils attaquent bien évidemment.
Même les morts sont dans leur ligne de mire à présent.
Mieux valent deux morts qu’une.
On raconte qu’ils préparent des bombes capables de nous traquer dans l’au-delà.
Espérons que ça va leur prendre du temps… avant de pouvoir dévaster nos paradis.
Les ponts de toutes les phobies
Tous les aspects de la modernisation nous font peur.
Depuis le début de la guerre de Juillet 2006… on réfute la technologie.
Les usines… les transformateurs d’électricité… les stations d’essence et les camions en tous genres.
Mais surtout… surtout le réseau routier.
Les routes à ponts sont le pire des cauchemars.
On a une impression permanente qu’elles vont sauter dans la seconde qui suit.
La route qui relie mon travail à ma maison de refuge… est une belle autoroute.
Elle est entièrement construite de ponts.
Des ponts au-dessus… des ponts en-dessous.
Rien que des ponts… et une peur sourde à chaque passage.
Un champ de mine à l’échelle d’une nation.
Depuis le début de la guerre de Juillet 2006… on réfute la technologie.
Les usines… les transformateurs d’électricité… les stations d’essence et les camions en tous genres.
Mais surtout… surtout le réseau routier.
Les routes à ponts sont le pire des cauchemars.
On a une impression permanente qu’elles vont sauter dans la seconde qui suit.
La route qui relie mon travail à ma maison de refuge… est une belle autoroute.
Elle est entièrement construite de ponts.
Des ponts au-dessus… des ponts en-dessous.
Rien que des ponts… et une peur sourde à chaque passage.
Un champ de mine à l’échelle d’une nation.
Voisinage et atrocité
Chiyah… dernière frontière sécurisée.
On est en famille… par un après-midi de chaleur beyrouthine.
Sur le balcon.
Il y a les parents… les enfants.
Et les cousins du Sud venus se réfugiés sur cette rive encore épargnée.
On papote… on ne rie pas.
Personne dans tout le Liban n’a le cœur à rire… mais on est là.
Tous ensemble.
Et puis… entre deux bouffées de narghileh.
Plus rien.
Plus rien que les cendres et les pleurs.
Du sang… et du silence.
Deux immeubles entiers disparurent cet après-midi et toute vie qui les anime.
La sécurité est une illusion dans ce pays… tout comme l’insouciance et l’allégresse.
On est en famille… par un après-midi de chaleur beyrouthine.
Sur le balcon.
Il y a les parents… les enfants.
Et les cousins du Sud venus se réfugiés sur cette rive encore épargnée.
On papote… on ne rie pas.
Personne dans tout le Liban n’a le cœur à rire… mais on est là.
Tous ensemble.
Et puis… entre deux bouffées de narghileh.
Plus rien.
Plus rien que les cendres et les pleurs.
Du sang… et du silence.
Deux immeubles entiers disparurent cet après-midi et toute vie qui les anime.
La sécurité est une illusion dans ce pays… tout comme l’insouciance et l’allégresse.
Monday, August 07, 2006
Etalées
Confinement, folie et mauvaises nouvelles
Avec l'ère de la guerre… les routes bombardées et la peur de quitter un nid que l'on croit protégé vient le confinement.
Vive le confinement.
Allers-retours de pièces en pièces…
Allers avec retour des réfrigérateurs pleins á craquer de provisions gourmandes.
Je dis adieu á ce qui reste d'équilibré d'un esprit soi-disant sain.
Mêmes espaces…
Mêmes gens qu'on aime…
Mêmes conversations qu'on n'aime pas sur notre avenir et notre foutu présent.
De pièce en pièce… de télé en télé s'installe confortablement un brin de folie nerveuse.
Agitation exagérée… nervosité dans la voix… gestuelles mouvementées.
Je suis internée dans une maison.
Une ponctuation de mauvaises nouvelles pointe toutes les heures de toutes parts du pays… voulant parfaire ce paysage calme et serein.
Vive le confinement.
Allers-retours de pièces en pièces…
Allers avec retour des réfrigérateurs pleins á craquer de provisions gourmandes.
Je dis adieu á ce qui reste d'équilibré d'un esprit soi-disant sain.
Mêmes espaces…
Mêmes gens qu'on aime…
Mêmes conversations qu'on n'aime pas sur notre avenir et notre foutu présent.
De pièce en pièce… de télé en télé s'installe confortablement un brin de folie nerveuse.
Agitation exagérée… nervosité dans la voix… gestuelles mouvementées.
Je suis internée dans une maison.
Une ponctuation de mauvaises nouvelles pointe toutes les heures de toutes parts du pays… voulant parfaire ce paysage calme et serein.
Le marathon des chiffres
Le marathon de l'été ne fut pas celui qui était prévu.
Ni celui pour lequel on a fait la publicité toute l'année.
Avec la guerre se présenta le «marathon des chiffres».
Une course entre Israël et le Hezbollah…
Une course à deux niveaux.
La première concerne le nombre de ponts mis à terre suivi par le nombre de roquettes qui suivirent.
Puis la riposte calculée du nombre de bâtiments détruits précédé du nombre de victimes.
Civils… bien évidemment.
La seconde concerne les combats terrestres et le nombre de soldats et de combattants tués.
Dans une espèce de jeu vidéo de la télé-réalité… on assiste á une montée en croissance de victoires démenties de sitôt par le camp voisin… reconfirmé par la premier partie… re-re-confirmé par l'autre camp jusqu'à l'ennui total ou un combat plus important qui se déroule.
3… non 5… non 7… non13… 33… non 25… 19… non 37… jusqu'à notre infini.
Progression arithmétique sur la vie d'êtres dont á force de se la jouer virtuel… on a oublié qu'ils sont humains.
Ni celui pour lequel on a fait la publicité toute l'année.
Avec la guerre se présenta le «marathon des chiffres».
Une course entre Israël et le Hezbollah…
Une course à deux niveaux.
La première concerne le nombre de ponts mis à terre suivi par le nombre de roquettes qui suivirent.
Puis la riposte calculée du nombre de bâtiments détruits précédé du nombre de victimes.
Civils… bien évidemment.
La seconde concerne les combats terrestres et le nombre de soldats et de combattants tués.
Dans une espèce de jeu vidéo de la télé-réalité… on assiste á une montée en croissance de victoires démenties de sitôt par le camp voisin… reconfirmé par la premier partie… re-re-confirmé par l'autre camp jusqu'à l'ennui total ou un combat plus important qui se déroule.
3… non 5… non 7… non13… 33… non 25… 19… non 37… jusqu'à notre infini.
Progression arithmétique sur la vie d'êtres dont á force de se la jouer virtuel… on a oublié qu'ils sont humains.
Nouveau guide de la maison libanaise
La superficie des maisons libanaises est grande relativement aux autres pays.
En ce moment… je me plais à penser que c'est en prévision des guerres.
En cas de conflit … on reste chez soi.
On ne bouge pas… on se blottit.
Les chambres à coucher se transforment en quartiers de l'avant-midi.
L'après-midi on profite encore du soleil et du salon… tandis que l'électricité se repose en vue d'une longue nuit.
A déjeuner… on varie entre la salle á manger et la cuisine selon la sécurité attribuée a la pièce et l'intensité des raids.
Le soir… c'est autour de la télévision dans le séjour qu'on se réunit.
La nuit… le couloir a la côte de popularité.
Coincé de part en part par des chambres… il représente sécurité et sommeil.
Ci-dessus la visite guidée d'une journée de bombardements.
Heureusement que la maison est spacieuse.
En ce moment… je me plais à penser que c'est en prévision des guerres.
En cas de conflit … on reste chez soi.
On ne bouge pas… on se blottit.
Les chambres à coucher se transforment en quartiers de l'avant-midi.
L'après-midi on profite encore du soleil et du salon… tandis que l'électricité se repose en vue d'une longue nuit.
A déjeuner… on varie entre la salle á manger et la cuisine selon la sécurité attribuée a la pièce et l'intensité des raids.
Le soir… c'est autour de la télévision dans le séjour qu'on se réunit.
La nuit… le couloir a la côte de popularité.
Coincé de part en part par des chambres… il représente sécurité et sommeil.
Ci-dessus la visite guidée d'une journée de bombardements.
Heureusement que la maison est spacieuse.
Sunday, August 06, 2006
Saturday, August 05, 2006
Nos parents n’ont plus de réponses
Depuis trois semaines... On vit dans l'inconnu.
On a beau faire des calculs et des théories... de jouer au stratège de guerre.
Rien ne sert.
Hier encore… je demande à mon père son avis sur une décision à prendre.
Mon paternel est une référence ultime prouvée… grâce à une vision et une intelligence supérieure.
Mais ce soir… manquant à toutes les règles d’or des parents qui savent tout… il me répond calmement.
En ces temps là on ne peut rien prévoir.
Chacun fonctionne sur ses propres intuitions.
Tu juges.
Je suis devenue officiellement responsable.
On a beau faire des calculs et des théories... de jouer au stratège de guerre.
Rien ne sert.
Hier encore… je demande à mon père son avis sur une décision à prendre.
Mon paternel est une référence ultime prouvée… grâce à une vision et une intelligence supérieure.
Mais ce soir… manquant à toutes les règles d’or des parents qui savent tout… il me répond calmement.
En ces temps là on ne peut rien prévoir.
Chacun fonctionne sur ses propres intuitions.
Tu juges.
Je suis devenue officiellement responsable.
L’hôpital à abattre
Sept enfants sont morts.
Dans un hôpital… lieu de soins.
Espoir de vie et de guérison.
Il a fallu que l’hôpital soit à côté de la maison d’un dirigeant du Hezbollah… on l’abattit.
Désolé… ”Casualties” de guerre.
L’incident est clos… on passe au crime suivant.
Dans un hôpital… lieu de soins.
Espoir de vie et de guérison.
Il a fallu que l’hôpital soit à côté de la maison d’un dirigeant du Hezbollah… on l’abattit.
Désolé… ”Casualties” de guerre.
L’incident est clos… on passe au crime suivant.
Thursday, August 03, 2006
Wednesday, August 02, 2006
Le temps de la pénurie est revenu
Pire que les bombardements et la peur… la guerre comporte un affreux handicap.
Les pénuries…
Pain… lait…viande… provisions… électricité… benzène et mazout.
Enfin… tout ce qui vital à une vie contemporaine.
Dés les premiers signes de déficience de ces produits élémentaires… commencent les files d’attente.
Les défilés d’impatience… et les mines inquiètes.
Aujourd’hui… débuta la pénurie du fuel.
Drame existentiel quand on sait qu’une ville comme Beyrouth fonctionne essentiellement de ça.
Par ça… sur ça… et pour ça.
Pas de transports en commun… qui prennent la relève des voitures privées.
Pas d’électricité gouvernementale… pas d’électricité privée qui se manifestent plus de quatre heures par jour.
Le retour à la belle vie…
Aux beaux jours d’une époque qu’on avait noyé de souvenirs gais et jovials d’une après-guerre qui dura se que durent les trêves dans cette région du monde… c'est-à-dire dix ans.
Ici… la parole fonctionne sur le mazout… ou plutôt c’est la parole du mazout qui fonctionne.
Son absence risque de nous entraîner dans un mutisme dont nous ne pouvons que gémir.
A défaut de crier.
Les pénuries…
Pain… lait…viande… provisions… électricité… benzène et mazout.
Enfin… tout ce qui vital à une vie contemporaine.
Dés les premiers signes de déficience de ces produits élémentaires… commencent les files d’attente.
Les défilés d’impatience… et les mines inquiètes.
Aujourd’hui… débuta la pénurie du fuel.
Drame existentiel quand on sait qu’une ville comme Beyrouth fonctionne essentiellement de ça.
Par ça… sur ça… et pour ça.
Pas de transports en commun… qui prennent la relève des voitures privées.
Pas d’électricité gouvernementale… pas d’électricité privée qui se manifestent plus de quatre heures par jour.
Le retour à la belle vie…
Aux beaux jours d’une époque qu’on avait noyé de souvenirs gais et jovials d’une après-guerre qui dura se que durent les trêves dans cette région du monde… c'est-à-dire dix ans.
Ici… la parole fonctionne sur le mazout… ou plutôt c’est la parole du mazout qui fonctionne.
Son absence risque de nous entraîner dans un mutisme dont nous ne pouvons que gémir.
A défaut de crier.
Faux-cessez le feu
Nos voisins les attaquants ont trouvé un moyen génial de plaire à la communauté internationale tout en faisant exactement ce qui leur convient…
Déclarer un faux-cessez le feu.
Comme les faux-semblants… les fausses façades… la fausse modestie tout ce qui sauve la face sans jamais toucher au fond du problème.
Le cessez le feu fut le passage obligé après un réveil scandalisé du monde entier face au carnage de Qana.
Il fut la transition d’une marmite bien mijotée à grosse flamme à une cuisson méfiante à petit feu…
Histoire de préparer… l’attaque à venir.
Avec le début du cessez le feu… jamais le ciel libanais n’a autant bourdonné d’avions israeliens.
Leur brouhaha couvre toutes les conversations… mais surtout ne présage rien de bien.
Pourtant… La vie semble avoir repris ses droits.
Prudemment… à petit pas.
Elle est bien gardée d’un œil dont on n’est pas sûr… de sa bienveillance.
Mais Beyrouth… aime tellement vivre et ça lui va si bien.
Déclarer un faux-cessez le feu.
Comme les faux-semblants… les fausses façades… la fausse modestie tout ce qui sauve la face sans jamais toucher au fond du problème.
Le cessez le feu fut le passage obligé après un réveil scandalisé du monde entier face au carnage de Qana.
Il fut la transition d’une marmite bien mijotée à grosse flamme à une cuisson méfiante à petit feu…
Histoire de préparer… l’attaque à venir.
Avec le début du cessez le feu… jamais le ciel libanais n’a autant bourdonné d’avions israeliens.
Leur brouhaha couvre toutes les conversations… mais surtout ne présage rien de bien.
Pourtant… La vie semble avoir repris ses droits.
Prudemment… à petit pas.
Elle est bien gardée d’un œil dont on n’est pas sûr… de sa bienveillance.
Mais Beyrouth… aime tellement vivre et ça lui va si bien.
Tuesday, August 01, 2006
Qana bis
Qana… est un village du Liban du sud.
Il fut béni un jour par Jésus.
Les noces de Qana… ou la multiplication du vin.
Maintenant il réintègre de nouveau les mémoires.
Mais les souvenirs sont moins miraculeux…
Ils empestent la monstruosité… le revers de la bénédiction.
Ca s’appelle…La malédiction des dix ans.
L’histoire commença en 1996.
Un carnage.
Un village entier… des dizaines de morts.
Le monde entier est choqué.
2006… un acharnement de bombardiers israéliens.
La guerre concerne tous les Libanais….
Qu’ils le veuillent ou pas… toutes les régions ont leur part.
Ce matin du 30 juillet… le sort armé d’horreur s’abat de nouveau sur Qana.
La fatalité se concentre sur un abri où se sont réfugiés enfants… vieux et femmes.
Tout ce qui reste d’un village déserté par ses hommes.
Livré à lui-meme… démuni.
Au lever du jour… seuls sont restés les morts et les abominations.
Dans un siècle qui se bat pour l’homme et ses droits… comment justifier ce massacre.
Au nom de quelle erreur sera acquittée cette tuerie.
La valeur de l’être humain au delà des querelles et des différences tiendra-elle la route le long de ce début de millénaire sanglant.
Toutefois… Il faudra des siècles à ces tueurs pour se regarder dans un miroir.
En admettant qu’un miroir accepte jamais de se placer en face.
Il pleurera encore ces enfants qui n’ont pas eu leur chance.
Ces vieux qui n’ont pas fait leurs adieux… et ces femmes qui pleuraient encore d’anciennes blessures.
Il fut béni un jour par Jésus.
Les noces de Qana… ou la multiplication du vin.
Maintenant il réintègre de nouveau les mémoires.
Mais les souvenirs sont moins miraculeux…
Ils empestent la monstruosité… le revers de la bénédiction.
Ca s’appelle…La malédiction des dix ans.
L’histoire commença en 1996.
Un carnage.
Un village entier… des dizaines de morts.
Le monde entier est choqué.
2006… un acharnement de bombardiers israéliens.
La guerre concerne tous les Libanais….
Qu’ils le veuillent ou pas… toutes les régions ont leur part.
Ce matin du 30 juillet… le sort armé d’horreur s’abat de nouveau sur Qana.
La fatalité se concentre sur un abri où se sont réfugiés enfants… vieux et femmes.
Tout ce qui reste d’un village déserté par ses hommes.
Livré à lui-meme… démuni.
Au lever du jour… seuls sont restés les morts et les abominations.
Dans un siècle qui se bat pour l’homme et ses droits… comment justifier ce massacre.
Au nom de quelle erreur sera acquittée cette tuerie.
La valeur de l’être humain au delà des querelles et des différences tiendra-elle la route le long de ce début de millénaire sanglant.
Toutefois… Il faudra des siècles à ces tueurs pour se regarder dans un miroir.
En admettant qu’un miroir accepte jamais de se placer en face.
Il pleurera encore ces enfants qui n’ont pas eu leur chance.
Ces vieux qui n’ont pas fait leurs adieux… et ces femmes qui pleuraient encore d’anciennes blessures.
Monday, July 31, 2006
Je hais la télévision…
Je ne supporte plus de regarder la télévision… ni de l’entendre…
Même à travers les murs d’une autre pièce… d’un autre appartement.
Je déteste le journal télévisé… les nouvelles qui durent des journées entières... les flashs d’urgence qui me fendent le cœur.
Je répugne les spécialistes politiques qui ne font que parler…
Discuter… discourir à l’infini depuis cette horrible caisse noire qui monopolise l’attention de tout le monde.
Je maudis les autres programmes et les chaînes qui nous arrivent par satellite de fréquence en paix… en été… en vacances.
Les américains m’énervent avec leur sous-titrage des carnages sans jamais montrer des images.
Ils ont peur de choquer une population civile aux yeux innocents alors même qu’ils n’ont aucun égard pour aucune forme de vie en dehors de la leur et de celle de leurs protégés.
Les anglais m’étonnent avec leur attitude de mouton de panurge qui suit aveuglement une politique américaine meurtrière.
Les français m’irritent avec leur canicule qui prend la une des informations.
je vais éteindre ma télévision avant d’en vouloir au monde entier.
Et surtout… surtout à moi-même et à mon impuissance.
Même à travers les murs d’une autre pièce… d’un autre appartement.
Je déteste le journal télévisé… les nouvelles qui durent des journées entières... les flashs d’urgence qui me fendent le cœur.
Je répugne les spécialistes politiques qui ne font que parler…
Discuter… discourir à l’infini depuis cette horrible caisse noire qui monopolise l’attention de tout le monde.
Je maudis les autres programmes et les chaînes qui nous arrivent par satellite de fréquence en paix… en été… en vacances.
Les américains m’énervent avec leur sous-titrage des carnages sans jamais montrer des images.
Ils ont peur de choquer une population civile aux yeux innocents alors même qu’ils n’ont aucun égard pour aucune forme de vie en dehors de la leur et de celle de leurs protégés.
Les anglais m’étonnent avec leur attitude de mouton de panurge qui suit aveuglement une politique américaine meurtrière.
Les français m’irritent avec leur canicule qui prend la une des informations.
je vais éteindre ma télévision avant d’en vouloir au monde entier.
Et surtout… surtout à moi-même et à mon impuissance.
Perception de l’espace
La modernité m’a appris à aimer les espaces ouverts… les baies vitrées de part en part de la pièce…
Le dehors est un autre dedans… comme dit le Corbusier.
Les vitrages occupant un des quatre pans à la verticale d’une chambre avaient ma préférence.
Plus une salle laissait pénétrer l’extérieur en son sein… plus je me délectais de l’habiter ou de la concevoir.
Il a suffi d’une semaine de raids aériens… pour changer toute ma perception de l’espace.
Maintenant… je ne me sens bien que dans une salle obscure dotée d’une misérable fenêtre.
Je m’y installe le dos au mur… et je souffle.
Le psychique se porte bien… le cérébral lui se moque de moi.
Ni un mur… ni un vitrage ne protége d’une bombe qui pénètre sept étages en béton armé.
Spécialité de nos attaquants.
Et pourtant… les vitres me font peur.
la lumière du jour me rappelle les journées d’été insouciantes que l’on vivait il y a à peine trois semaines.
Le soleil… la lune et les étoiles font partie d’un temps aujourd’hui révolu qui se nomme la paix.
Ce temps là… je me contente de le rêver.
Ainsi que des pièces lumineuses inondées de bonheur.
Le dehors est un autre dedans… comme dit le Corbusier.
Les vitrages occupant un des quatre pans à la verticale d’une chambre avaient ma préférence.
Plus une salle laissait pénétrer l’extérieur en son sein… plus je me délectais de l’habiter ou de la concevoir.
Il a suffi d’une semaine de raids aériens… pour changer toute ma perception de l’espace.
Maintenant… je ne me sens bien que dans une salle obscure dotée d’une misérable fenêtre.
Je m’y installe le dos au mur… et je souffle.
Le psychique se porte bien… le cérébral lui se moque de moi.
Ni un mur… ni un vitrage ne protége d’une bombe qui pénètre sept étages en béton armé.
Spécialité de nos attaquants.
Et pourtant… les vitres me font peur.
la lumière du jour me rappelle les journées d’été insouciantes que l’on vivait il y a à peine trois semaines.
Le soleil… la lune et les étoiles font partie d’un temps aujourd’hui révolu qui se nomme la paix.
Ce temps là… je me contente de le rêver.
Ainsi que des pièces lumineuses inondées de bonheur.
Saturday, July 29, 2006
Que fait Condi dans ma vie ?
Et si mon univers entier se résumait aux agissements et aux décisions de Condoleezza Rice…
Ce qui est sûr… c’est son omniprésence en ce moment de crise.
Je dors sur ses conditions draconiennes… je me réveille sur un retour imminent au moyen-orient.
Au petit déjeuner… on parle d’elle.
A midi… on demande de ses nouvelles.
Le soir… on fait le bilan de sa journée.
Au rythme de ses allers-retours se balancent nos villages... notre sud.
la perspective de notre guerre… et les clauses de notre survie.
Vu son entêtement… le refus américain d’un imminent cessez-le-feu avant d'avoir régler toutes leurs affaires et la misère sans adjectif d’un peuple anéanti…
Je voudrais lui demander de sourire… pour la forme.
Et pour nos télévisions.
Ce qui est sûr… c’est son omniprésence en ce moment de crise.
Je dors sur ses conditions draconiennes… je me réveille sur un retour imminent au moyen-orient.
Au petit déjeuner… on parle d’elle.
A midi… on demande de ses nouvelles.
Le soir… on fait le bilan de sa journée.
Au rythme de ses allers-retours se balancent nos villages... notre sud.
la perspective de notre guerre… et les clauses de notre survie.
Vu son entêtement… le refus américain d’un imminent cessez-le-feu avant d'avoir régler toutes leurs affaires et la misère sans adjectif d’un peuple anéanti…
Je voudrais lui demander de sourire… pour la forme.
Et pour nos télévisions.
La course à l'absurdité
Pour raconter une histoire dont la véracité est légèrement mise en doute… on commence de la façon suivante.
La copine de ma copine… a dit.
Le voisin de mon voisin… a fait.
Un ami d’un ami… a sauté…
Dans un pays comme le mien… on fait mieux encore.
On fait des délogés chez des délogés… et on est dans le vrai.
L’absurdité dans ce coin du monde ne connaît pas de limite…
Et la misère ne connaît pas d’antécédent.
En 1948… les palestiniens chassaient de leur terre virent se réfugier au Liban.
On les isola dans des camps… où l’hygiène… l’honneur et les conditions de vie sont au delà de tout soupçon.
Soupçon de décence… bien évidemment.
En 2006… une guerre irréelle éclata.
ce fut le tour des libanais du sud d’être expulsés de leur village sous sanction de mort…
A la hâte et dans le désarroi… ils se réfugièrent chez les réfugiés.
Des éjectés chez des éjectés … l’imagination de Ionesco n’aurait pas fait plus absurde.
Dans cette grande décadence de l’humanité… une chose subsiste malheureusement.
La certitude de pouvoir tomber toujours plus dans l’invraisemblable.
La copine de ma copine… a dit.
Le voisin de mon voisin… a fait.
Un ami d’un ami… a sauté…
Dans un pays comme le mien… on fait mieux encore.
On fait des délogés chez des délogés… et on est dans le vrai.
L’absurdité dans ce coin du monde ne connaît pas de limite…
Et la misère ne connaît pas d’antécédent.
En 1948… les palestiniens chassaient de leur terre virent se réfugier au Liban.
On les isola dans des camps… où l’hygiène… l’honneur et les conditions de vie sont au delà de tout soupçon.
Soupçon de décence… bien évidemment.
En 2006… une guerre irréelle éclata.
ce fut le tour des libanais du sud d’être expulsés de leur village sous sanction de mort…
A la hâte et dans le désarroi… ils se réfugièrent chez les réfugiés.
Des éjectés chez des éjectés … l’imagination de Ionesco n’aurait pas fait plus absurde.
Dans cette grande décadence de l’humanité… une chose subsiste malheureusement.
La certitude de pouvoir tomber toujours plus dans l’invraisemblable.
Thursday, July 27, 2006
Leçon d’optimisme
Mon banquier a une physionomie affable.
Un sourire jovial… et une tasse de café froid ne quittent jamais son bureau.
La panique des jours de guerre me permis de m’affoler un peu… et de demander à retirer mes crédits de la banque.
La discussion commença avec l’agent de service qui s’occupe de moi d’habitude.
… et de mon misérable compte bancaire.
Aujourd’hui… deux semaines après le début des bombardements… au premier signal d’alarme de ma part, on me passa tout de suite le directeur de la banque.
Celui-là même qui le mois passé se faisait prendre des rendez-vous par semaine d’avance.
La situation le permettant… je passe à l’offensive.
Je déclare vouloir fermer mon crédit et quitter le pays.
Là s’abattit sur moi… une pluie d’optimisme.
Elle se voulait rassurante.
Cette fois… c’est la dernière guerre.
Tu verras… il va y avoir beaucoup à reconstruire… du travail pour tous.
Tu sais… on a passé trente ans de guerre… comme ça à tout refaire.
Moi je n’ai pas votre persévérance… je veux partir.
Je ne veux plus perdre mon énergie dans ce pays où tout est instable… périssable et si chétif.
C’est la loi de la nature… à la libanaise.
C’est le Liban… on l’aime pour ça.
Le cycle éternel du renouvellement.
Il ne faut pas partir… on a besoin de vous ici.
Regarde nous… on est là depuis une éternité… et on reste.
Nous les jeunes… on n’a vraiment plus envie de rester.
On veut voir le résultat de nos efforts… les perspectives de nos croyances.
La discussion dura plus longtemps qu’un temps de paix.
Dans ce pays où la parole est tout ce qui reste…
Où un financier vous parle de sentimentalisme absurde…
Où le soleil rayonne presque toute l’année…
Où les bombes pleuvent presque chaque été… à chaque semblant d’espoir.
Le mensonge continue.
La famille de mon banquier vit à paris… sa fille travaille à New York… et son fils aîné à Dubaï.
Un sourire jovial… et une tasse de café froid ne quittent jamais son bureau.
La panique des jours de guerre me permis de m’affoler un peu… et de demander à retirer mes crédits de la banque.
La discussion commença avec l’agent de service qui s’occupe de moi d’habitude.
… et de mon misérable compte bancaire.
Aujourd’hui… deux semaines après le début des bombardements… au premier signal d’alarme de ma part, on me passa tout de suite le directeur de la banque.
Celui-là même qui le mois passé se faisait prendre des rendez-vous par semaine d’avance.
La situation le permettant… je passe à l’offensive.
Je déclare vouloir fermer mon crédit et quitter le pays.
Là s’abattit sur moi… une pluie d’optimisme.
Elle se voulait rassurante.
Cette fois… c’est la dernière guerre.
Tu verras… il va y avoir beaucoup à reconstruire… du travail pour tous.
Tu sais… on a passé trente ans de guerre… comme ça à tout refaire.
Moi je n’ai pas votre persévérance… je veux partir.
Je ne veux plus perdre mon énergie dans ce pays où tout est instable… périssable et si chétif.
C’est la loi de la nature… à la libanaise.
C’est le Liban… on l’aime pour ça.
Le cycle éternel du renouvellement.
Il ne faut pas partir… on a besoin de vous ici.
Regarde nous… on est là depuis une éternité… et on reste.
Nous les jeunes… on n’a vraiment plus envie de rester.
On veut voir le résultat de nos efforts… les perspectives de nos croyances.
La discussion dura plus longtemps qu’un temps de paix.
Dans ce pays où la parole est tout ce qui reste…
Où un financier vous parle de sentimentalisme absurde…
Où le soleil rayonne presque toute l’année…
Où les bombes pleuvent presque chaque été… à chaque semblant d’espoir.
Le mensonge continue.
La famille de mon banquier vit à paris… sa fille travaille à New York… et son fils aîné à Dubaï.
Wednesday, July 26, 2006
Au nom de la guerre
Au nom du mal… il faut arrêter.
S’abstenir de nous faire la guerre.
Hier encore… le diable se plaignait.
Viser les mêmes peuples… les même gens… ce n’est pas amusant.
Ils ont perdu leur combativité… leur agressivité et leur résistance.
Ils ne veulent pas jouer … ils jouent mal.
Ils jouent faux…
Ils ne jouent pas.
Une seule pensée les obsède… quitter la partie.
Mauvais partenaire... mauvais jeu… mauvaise guerre.
Au nom du mal pur…
Laissez nous la paix !
Sur ce terrain de guerre qui semble vous réjouir… varier vos partenaires.
Comme pour l’amour… rien ne vaut le renouvellement.
Des pays voisins vous lorgnent du regard… vous draguent.
Profitez de votre chance.
Ailleurs…
Au nom de notre passé et du vôtre…
Au nom de la décence et de l’homme…
Le temps du divorce est arrivé.
Prenez votre chemin et laissez nous prendre le nôtre.
Au nom du mal…
Au nom de la jouissance immense dans la destruction…
Démolissez d’autres lieux… abattez d’autres terres.
Ou faites vous psychanalyser.
Nous… les enfants du camp opposé…
Nous … les libanais ne voulons plus reconstruire…
Ni raccommoder… ni réparer… ni guérir.
On en a marre… de vous.
S’abstenir de nous faire la guerre.
Hier encore… le diable se plaignait.
Viser les mêmes peuples… les même gens… ce n’est pas amusant.
Ils ont perdu leur combativité… leur agressivité et leur résistance.
Ils ne veulent pas jouer … ils jouent mal.
Ils jouent faux…
Ils ne jouent pas.
Une seule pensée les obsède… quitter la partie.
Mauvais partenaire... mauvais jeu… mauvaise guerre.
Au nom du mal pur…
Laissez nous la paix !
Sur ce terrain de guerre qui semble vous réjouir… varier vos partenaires.
Comme pour l’amour… rien ne vaut le renouvellement.
Des pays voisins vous lorgnent du regard… vous draguent.
Profitez de votre chance.
Ailleurs…
Au nom de notre passé et du vôtre…
Au nom de la décence et de l’homme…
Le temps du divorce est arrivé.
Prenez votre chemin et laissez nous prendre le nôtre.
Au nom du mal…
Au nom de la jouissance immense dans la destruction…
Démolissez d’autres lieux… abattez d’autres terres.
Ou faites vous psychanalyser.
Nous… les enfants du camp opposé…
Nous … les libanais ne voulons plus reconstruire…
Ni raccommoder… ni réparer… ni guérir.
On en a marre… de vous.
Le droit de vieillir
Je demande le droit de vieillir à nos villes… nos souvenirs et nos enfants.
Je réclame moisissure et rouille sur nos bâtiments… nos esprits et nos visions.
Je revendique la mémoire des années suant sur nos murs et le long de nos façades.
Je défends un passé conjugué au futur.
J’exige de vivre notre histoire… notre présent et notre avenir.
Je ne veux plus renouveler ma maison… ma carrière et mes routes.
Je veux un jardin où les fleurs ont le temps de grandir…
où le mur de fond puisse se revêtir de lauriers.
Je veux pouvoir oublier… dépasser la guerre et continuer d’exister.
Je veux classer mes souvenirs… et non pas les anéantir.
Je veux un quotidien vécu de joies et de malheurs bêtes… insignifiants et superficiels.
Je veux que mes problèmes ne soient pas à l’échelle du Moyen-Orient… et de la vision américaine de remodeler le monde.
Je veux pouvoir décider de mon destin… et non pas trois quarts de la planète.
Je veux ma liberté… de circuler…
Mon droit de vieillir… et de mourir de décrépitude.
Je veux continuer à me battre au jour le jour pour une famille…un métier… une voiture et une carte de crédit.
Sans guerre… et sans peur.
Je réclame moisissure et rouille sur nos bâtiments… nos esprits et nos visions.
Je revendique la mémoire des années suant sur nos murs et le long de nos façades.
Je défends un passé conjugué au futur.
J’exige de vivre notre histoire… notre présent et notre avenir.
Je ne veux plus renouveler ma maison… ma carrière et mes routes.
Je veux un jardin où les fleurs ont le temps de grandir…
où le mur de fond puisse se revêtir de lauriers.
Je veux pouvoir oublier… dépasser la guerre et continuer d’exister.
Je veux classer mes souvenirs… et non pas les anéantir.
Je veux un quotidien vécu de joies et de malheurs bêtes… insignifiants et superficiels.
Je veux que mes problèmes ne soient pas à l’échelle du Moyen-Orient… et de la vision américaine de remodeler le monde.
Je veux pouvoir décider de mon destin… et non pas trois quarts de la planète.
Je veux ma liberté… de circuler…
Mon droit de vieillir… et de mourir de décrépitude.
Je veux continuer à me battre au jour le jour pour une famille…un métier… une voiture et une carte de crédit.
Sans guerre… et sans peur.
Sunday, July 23, 2006
Introduction
Il y a le télégramme et il y a moi…
L’un ponctue ses phrases pas un stop…l’autre par trois points…
Ceci est le laps de temps nécessaire entre mon cerveau et ma main….
Et toute une logique de pensée entrecoupée de réflexions et de temps de pauses…parfois bonnes et souvent mauvaises.
L’un ponctue ses phrases pas un stop…l’autre par trois points…
Ceci est le laps de temps nécessaire entre mon cerveau et ma main….
Et toute une logique de pensée entrecoupée de réflexions et de temps de pauses…parfois bonnes et souvent mauvaises.
Double nationalité
Avoir une double nationalité était une question d’honneur…
Voyages… l’humiliation des visas… les longues heures d’attente… les regards dégradants.
Une semaine de guerre et les choses changent de perspective.
Maintenant… une double nationalité est une question de survie.
En ces temps de destruction massive…
Seuls les étrangers sont permis de quitter le territoire libanais… en toute sécurité.
Etre libanais n’est plus une affaire courante d'outrages quotidiens… elle est passée au niveau supérieur.
Au stade de la survie.
La vie et la mort sont une histoire de nationalité…
De droit de naissance.
Certains l’ont… d’autres pas.
Certains sont condamnés à se battre toute leur existence pour le droit de vivre.
La mort est un acquis de droit… la vie est un combat journalier.
Ce pays qu’on aime et dont nous portons la nationalité… n’existe pas.
Ce n’est pas un pays… mais une zone de combat.
Un terrain de guerre.
On ne lui octroie aucun droit… aucune chance.
Sauf celle de se renouveler…
De se reconstruire à l’infini.
De basculer constamment en déséquilibre sur un pied… un orteil… un ongle.
Ses gestes maladroits de démocrate… d’indépendant ne lui valent que des sanctions.
Des peurs.
Il se bat comme un clown triste sur le fil de plus en plus transparent dans un Moyen-Orient en sang et en pétrole.
Il garde son sourire crispé et impuissant… jusqu'à la fin.
Jusqu'à l’anéantissement.
La disparition.
Ce sphinx timide et faible… qui essaie de renaître de ses propres ponts… de ses routes… ses habitations… ses civils et ses martyrs.
Il n’est jamais assez mort… ou peut-être l’est il trop…
Ses cendres sentent l’impuissance… et la fatalité.
Ses contradictions laissent des effluves de désespoir et de bras baissés… coupés.
Pourtant son âme attend encore le lever du jour…
Et nous… de nouvelles vies.
Loin… si possible.
Voyages… l’humiliation des visas… les longues heures d’attente… les regards dégradants.
Une semaine de guerre et les choses changent de perspective.
Maintenant… une double nationalité est une question de survie.
En ces temps de destruction massive…
Seuls les étrangers sont permis de quitter le territoire libanais… en toute sécurité.
Etre libanais n’est plus une affaire courante d'outrages quotidiens… elle est passée au niveau supérieur.
Au stade de la survie.
La vie et la mort sont une histoire de nationalité…
De droit de naissance.
Certains l’ont… d’autres pas.
Certains sont condamnés à se battre toute leur existence pour le droit de vivre.
La mort est un acquis de droit… la vie est un combat journalier.
Ce pays qu’on aime et dont nous portons la nationalité… n’existe pas.
Ce n’est pas un pays… mais une zone de combat.
Un terrain de guerre.
On ne lui octroie aucun droit… aucune chance.
Sauf celle de se renouveler…
De se reconstruire à l’infini.
De basculer constamment en déséquilibre sur un pied… un orteil… un ongle.
Ses gestes maladroits de démocrate… d’indépendant ne lui valent que des sanctions.
Des peurs.
Il se bat comme un clown triste sur le fil de plus en plus transparent dans un Moyen-Orient en sang et en pétrole.
Il garde son sourire crispé et impuissant… jusqu'à la fin.
Jusqu'à l’anéantissement.
La disparition.
Ce sphinx timide et faible… qui essaie de renaître de ses propres ponts… de ses routes… ses habitations… ses civils et ses martyrs.
Il n’est jamais assez mort… ou peut-être l’est il trop…
Ses cendres sentent l’impuissance… et la fatalité.
Ses contradictions laissent des effluves de désespoir et de bras baissés… coupés.
Pourtant son âme attend encore le lever du jour…
Et nous… de nouvelles vies.
Loin… si possible.
Etat précaire
Le Liban… est un pays à l’état précaire.
Tout peut basculer à tout moment dans le cauchemar…
L’irréel… l’épouvante.
D’un verre de vin dans une soirée ordinaire… le pays se retrouve au petit matin sans aéroport… bombardé.
Tous les villages du sud et de baalbeck risquent de disparaître… et l’alerte générale est déclenchée.
les habitants ont repris leurs habits de peur… et leurs réflexes d’approvisionnement irraisonné.
Les sous-sols sont envahis de ces immigrants d’une autre guerre.
Pas la leur… en tout cas.
Les montagnes… ancien refuge des maronites à la naissance d’une nation se peuplent de nouveau.
La guerre est au rendez-vous…
La destruction… sa sœur jumelle la suit pas à pas le long des autoroutes… des immeubles… des usines et des morts.
On change de mode de vie.
Maintenant c’est au jour le jour… parfois même l’heure à l’heure.
L’instant reprend avec force ses droits… accompagné d’une impuissance totale et d’un dégoût profond.
Aussi profond que la mort.
Tout peut basculer à tout moment dans le cauchemar…
L’irréel… l’épouvante.
D’un verre de vin dans une soirée ordinaire… le pays se retrouve au petit matin sans aéroport… bombardé.
Tous les villages du sud et de baalbeck risquent de disparaître… et l’alerte générale est déclenchée.
les habitants ont repris leurs habits de peur… et leurs réflexes d’approvisionnement irraisonné.
Les sous-sols sont envahis de ces immigrants d’une autre guerre.
Pas la leur… en tout cas.
Les montagnes… ancien refuge des maronites à la naissance d’une nation se peuplent de nouveau.
La guerre est au rendez-vous…
La destruction… sa sœur jumelle la suit pas à pas le long des autoroutes… des immeubles… des usines et des morts.
On change de mode de vie.
Maintenant c’est au jour le jour… parfois même l’heure à l’heure.
L’instant reprend avec force ses droits… accompagné d’une impuissance totale et d’un dégoût profond.
Aussi profond que la mort.
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